Le week-end du 25 juin nous avions rendez-vous à Saint-Malo avec mon équipage de J80 pour la Corsaire JCup ! 17 bateaux avaient répondus présent pour 3 jours de courses sous le beau soleil Malouin. Un week-end à la maison comme je les aime mais qui n’a pas répondu à nos espoirs en terme de résultats. Je vous résume tout ça ci-dessous !
Tout d’abord le J80 qu’est-ce que c’est ? Il s’agit d’un quillard de sport de 8m50 de long, taillé pour la régate en équipage. Ici, pas de grand parcours au large mais plutôt une succession de courses courtes entres des bouées. Chaque course donne lieu à une bataille intense avec des concurrents qui restent au contact et des manœuvres qui s’enchaînent à un rythme élevé. Avec mon équipage nous naviguons ensemble depuis un an et comme la plupart de nos adversaires, nous avons chacun un poste bien défini à bord. Comme pour une équipe de sport collectif il faut que chaque équipier exécute parfaitement son rôle en coordination avec le reste de l’équipage pour effectuer les manœuvres le plus rapidement possible et ainsi prendre l’avantage sur le reste de la flotte. Le dialogue entre nous est donc primordial pour éviter les cafouillages et les situations dangereuses.
Pour la première fois cette année, je suis barreur : c’est moi qui dirige le bateau sur l’eau. Mon objectif : positionner le mieux possible le bateau par rapport à nos concurrents et à la stratégie définie par l’équipier “Tactique”. C’est aussi moi qui donne les timings dans les manœuvres et sur les phases de départ. Chaque poste à sa difficulté : pour le barreur il s’agit principalement de pouvoir rester concentré à 100% pendant toute la durée de la course (environ 1h). En effet, beaucoup de décisions et d’informations transitent par lui, il ne faut donc pas qu’il perde le fil ! C’est aussi un rôle qui requiert de l’expérience pour anticiper les différentes situations qui peuvent se produire pendant la course et savoir comment y réagir. En revanche, il est physiquement beaucoup moins sollicité que d’autres équipiers, notamment ceux en charge des voiles.
Pour en revenir à la Corsaire JCup, nous avons eu la chance d’être reçus avec un grand soleil et une brise qui, bien que légère, nous a permis de réaliser 8 courses sur l’ensemble du week-end. J’affectionne tout particulièrement le plan d’eau de Saint-Malo. La présence de nombreux rochers et de forts courants donne la part belle à la stratégie et à la prise de risque. Je suis aussi sûrement un peu chauvin sur ce point puisque c’est également ici que j’ai tiré mes premiers bords en Optimist lorsque j’avais neuf ans ! Depuis j’ai toujours été licencié au club de Saint-Malo, la SNBSM, et c’est d’ailleurs avec leur bateau et grâce à leur aide que j’ai fait cette saison de J80. J’en profite donc pour les remercier au passage !
Si cette régate avait donc une saveur toute particulière pour moi, malheureusement les résultats n’ont pas été à la hauteur de nos espérances. Nous avons eu beaucoup de mal à trouver la vitesse pour rivaliser avec nos concurrents malgré de bons départs et de bons choix stratégiques. Et sans vitesse on se retrouve vite derrière à batailler pour trouver du vent frais… Après avoir essayé de nombreuses choses, nous avons supposé que pouvait venir de l’état de la coque qui n’avait pas été nettoyée depuis longtemps. Et effectivement en sortant le bateau de l’eau à la fin du week-end, nous avons remarqué qu’il était recouvert d’une fine couche d’algues. Les petits détails font vite la différence… En tout cas la prochaine fois nous n’hésiterons pas à plonger avant la régate pour passer un coup d’éponge sur la coque !
Après cette super régate ensoleillée, place à la pause estivale. Enfin pause pour le J80, j’ai de mon côté plein d’autres choses de prévu ! Vous aurez deviné que cela risque d’avoir à voir avec d’autres navigations et un certain bateau de 6m50 de long. La prochaine (et dernière pour ma part) régate en J80 sera le championnat du monde à Baiona au mois de septembre. Une sacrée régate pour finir en beauté, j’ai hâte d’y être !